habitat
Après une décennie 1990 de politiques de l’habitat consacrées au développement de l’attractivité et à la gestion du parc existant, le fort développement résidentiel que l’ouest a connu dans la décennie 2000 a conduit les acteurs à s’interroger davantage sur l’accompagnement de ce développement. La question foncière y est ainsi apparue de façon croissante. De même, la question de l’accessibilité financière de l’offre aux profils de ménages est devenue cruciale.
La période actuelle est marquée par des situations très contrastées : alors que certains territoires sont toujours dans des dynamiques de développement très fortes, impliquant la définition de politiques axées sur la maîtrise des consommations foncières et l’accessibilité financière, d’autres territoires se trouvent en décalage et en retrait par rapport à cette dynamique. Sur ces seconds types de territoires, les politiques de l’habitat se recentrent sur la gestion du bâti existant, non seulement en terme de réhabilitation ou de remise sur le marché du bâti vacant, mais aussi à une échelle plus large pour favoriser le renouvellement urbain, à l’échelle d’îlots ou de quartier. En fonction du contexte local, plusieurs hypothèses, ou plusieurs approches (alternatives ou complémentaires) sont à étudier, telles que par exemple la densification du tissu existant (à partir des dents creuses), la démolition-reconstruction, mais aussi le curetage d’îlots pour aérer le tissu urbain et revaloriser le bâti,…
Plus largement, cette thématique de la gestion du tissu urbain existant se trouve, aujourd’hui au cœur des réflexions actuelles quel que soit le niveau de tension du marché de l’habitat. Dans les secteurs tendus, il constitue un potentiel à densifier pour limiter l’extension urbaine, dans les secteurs plus détendus, il représente un potentiel à reconquérir pour revitaliser les cœurs urbains.